Cameroun : Plus de subventions de l’Etat  sans normalisation pour les établissements scolaires privés

► D’après le Ministre camerounais de l’Education de base, les seuls établissements scolaires privés qui bénéficieront dorénavant des subventions de l’Etat, seront ceux ayant affilié leurs personnels à la CNPS.

 

 

 

Le ministre de l’Education de base pince sans rire est formel. Les seuls établissements qui vont continuer à bénéficier des subventions de l’Etat sont ceux en règle, ceux qui ont affilié leurs personnels à la CNPS et qui les maintiennent dans une stabilité permanente. C’est en fait la fin de la navette ou de la prostitution du personnel enseignant privé d’écoles à écoles. Tous les promoteurs d’établissements privés qui ne vont pas s’arrimer à cette nouvelle donne, peuvent dire adieux aux subventions de l’Etat.

Plus de complaisance
Le ton a été doné avec la distribution des manuels scolaires fruits de la coopération avec la Banque Mondiale et où le secteur d’enseignement privé a été écarté pour leur manque de sérieux envers leurs personnels.
C’est donc fini le règne de l’arbitraire, de la marginalisation et de l’esclavagisme du personnel enseignant des établissements scolaires privés.

 

Pour le ministre Laurent Serge Etoundi Ngoa, il n’est plus question que ces institutions éducatives privées constinuent à recevoir l’argent de l’Etat sans pouvoir assurer une retraite paisible à ceux-là qui ont rendu de loyaux services dans l’encadrement et la formation des jeunes camerounais.
Le temps où les promoteurs d’écoles privées jouaient au chat et à la souris est dépassé.

D’après certaines sources du proche de ce dossier, Ils recevaient les subventions d’Etat sans jamais améliorer le sort de leurs personnels. Pour le patron de l’éducation de base, il est inadmissible qu’après tant d’années de service, que l’enseignant du privé retrouve le niveau de vie de son frère du village qui n’a pas exercé les mêmes fonctions que lui. A quoi bon aura-t-il servi, s’il ne peut bénéficier de sa pension retraite ?

 

 

 

 

Lire aussi : Promotion d’une éducation de qualité au Cameroun : L’appui  en manuels scolaires qui vient de la  Banque Mondiale

Il faut que cela cesse
Le ministre de l’Education de base n’a jamais été aussi regardant dans ce volet. Pour Laurent Serge Etoundi Ngoa, ne pourront continuer à bénéficier des subventions de l’Etat que les établissements en règle. C’est-à-dire en conformité avec la réglementation en vigueur.

Tous les promoteurs d’établissements qui veulent promouvoir leur caractère hybride sont pris au piège. Ils veulent jouer au chat et à la souris avec l’Etat, oubliant que le gouvernement dispose de tous les moyens nécessaires pour les traquer. Les malins n’ont qu’à bien se tenir.

Le Minedub entend jouer la carte de la transparence dans le secteur privé de l’éducation de base et saisir son homologue des enseignements secondaires pour que ces seigneurs de la craie soient mieux traités même dans leur retraite.

 

Banditisme
Avec l’arrivée de la pandémie à coronavirus, plusieurs promoteurs d’établissements privés ont profité de l’occasion pour ne pas payer les salaires de leurs employés. Ils étaient également les mêmes à crier à cor et cri qu’ils n’ont pas perçu leurs subventions.

Ils ont pris les responsables en charge de l’éducation pour des fous. Ces derniers dans leurs investigations ont pu constater que les promoteurs d’écoles engrangent de colossales sommes d’argent. Ils font des bénéfices jusque-là insoupçonnés.

D’où l’éveil de conscience des magistères de l’éducation au Cameroun. Un argent gagné malhonnêtement est un venin et le capital d’une entreprise, c’est le fruit du travail volé sur les employés. Laurent Serge Etoundi Ngoa dès sa déclaration de guerre à tous ces promoteurs véreux leur a fait perdre le sommeil
L’on espère que ces promoteurs véreux ne vont pas compenser leur manque à gagner en augmentant de façon exorbitante les frais d’APEE. Le ministre de L’Education de base est appelé à veiller sur ce volet.

 © Jean Baptiste BIDIMA ► La Voix Des Décideurs

 

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