Conflit israélo-palestinien : Un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à Gaza
Près de deux semaines après le début du conflit et un bilan matériel et humain lourd, les deux parties ont accepté de rompre les hostilités suite à un accord de cessez-le-feu entré vigueur ce vendredi 21 mai 2021 à 2 heures du matin.
La Voix Des Décideurs – Après onze jours de violence effroyable, nourris par des tirs de roquettes plus de 4000 selon l’armée sur Israël et des frappes ciblées de l’aviation et de la marine israélienne dans la bande de Gaza, cet affrontement s’est soldé d’un lourd bilan tant humain que matériel. Dans la soirée du jeudi 20 mai 2021, grâce à la médiation de l’Egypte, les Etats-Unis et du Qatar, les deux parties ont accepté un cessez-le-feu dénué de toute précondition. Ledit accord de cessez-le-feu est entré en vigueur ce 21 mai à 2 heures du matin.
Un accord fragile
Comme le rappelle le communiqué issu du bureau du Premier Ministre israélien suite à la réunion du Cabinet de Sécurité, c’est « la réalité du terrain déterminera le futur de la campagne ». C’est cette réalité qui va ainsi décider de l’avenir de cet accord de cessez-le-feu fragile. Sur le terrain, la situation reste tendue, fragile et volatile. En effet, un évènement dramatique d’un côté comme de l’autre pourrait venir rebattre les cartes et remettre en cause l’accord.
Tout laisse à croire qu’il y aura une observation étroite des deux côtés de ce que l’adversaire fait. Ce calme provisoire sur fond de tension ne garantit pas pour autant une paix durable.
Malgré la victoire militaire écrasante de l’armée israélienne, les deux parties se revendiquent la victoire. Elles estiment d’ailleurs avoir mutuellement avoir atteint leur but de guerre au prix de plus de 240 morts. Les scènes de liesse est d’euphorie des manifestants palestiniens à Gaza et à Jérusalem Est après l’annonce de l’accord de cessez-le-feu prouvent à suffisance que ces prises de position et agitations qui risqueraient de déclencher un nouvel épisode de violences.
Sur le plan politique, le Hamas veut s’imposer comme défenseur de la cause palestinienne au détriment de l’Autorité palestinienne. Suite à ces affrontements, le Hamas a ainsi engrangé plus de sympathie dans l’opinion publique palestinienne. Contesté au sein du Licoud après plusieurs échecs de former une coalition gouvernementale autour de lui, Benyamin Nétanyahou a dore et déjà essuyé des critiques après l’interruption des bombardements à Gaza et du processus d’expropriation des palestiniens à Jérusalem Est au profit des colons israéliens.
Rôle de la diplomatie internationale
Depuis quelques jours, le président américain Joe Biden semblait mettre une certaine pression sur Israël son allié. Il a d’ailleurs en début de semaine exigé la réduction immédiate des hostilités, en vue d’un cessez-le-feu. En effet, la pression de Washington s’était accrue ce jeudi 20 mai sur le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, qui s’est entretenu pour la sixième fois depuis le début du conflit avec le président américain, Joe Biden.
La diplomatie américaine quoi que discrète a joué sa partition pour l’aboutissement de ce cessez-le-feu. En effet, la Maison Blanche a annoncé l’envoi du Secrétaire d’Etat américain dans la région à la clé, des rencontres avec les protagonistes et les autorités de la région. Biden a promis pour sa part de reconstituer l’arsenal du système de défense israélien « Dôme de fer », et de travailler avec l’Autorité palestinienne pour fournir une aide humanitaire à Gaza.
Au même titre les USA l’Egypte a mené avec le Qatar une médiation pour parvenir au cessez-le-feu. Le rôle central joué par l’Egypte dans le processus vient remettre au grand jour place que pourrait occuper les puissances régionales sur les la résolution du conflit israélo-palestinien. De même, des tractations diplomatiques de l’émissaire de l’ONU, de la France, de l’Allemagne et biens d’autres ont rendu possible cet accord.
LVDD