Guide de l’importateur : le PECAE, un passage obligatoire pour les opérateurs économiques

[ Le Programme d’évaluation de la conformité avant embarquement (PECAE) est à la disposition des importateurs pour leur signifier les devoirs. Bien plus, ce sont leurs obligations pour les produits à faire entrer sur le territoire camerounais qui sont en exergue.]

 

 

 

La Voix Des Décideurs – «Les biens sont produits par des industriels. Ils peuvent être de bonne ou de mauvaise qualité.» L’assertion de Dodo Ndoke, ministre de l’Industrie, des Mines et du Développement Technologique (Minmidt), présente l’état des biens au Cameroun. Des biens dont l’origine très souvent extérieure, pose un sérieux problème de qualité.

Sacrifier au Programme

La présentation du Guide de l’importateur est donc une question de normes et qualité à laquelle doit sacrifier celui-ci. Il est donc obligatoire pour ce dernier, «d’informer son fournisseur des exigences relatives au Programme et de son caractère obligatoire.»

Ici, le Programme, fait référence au Programme d’évaluation de la conformité avant embarquement, PECAE. La responsabilité de son exécution est sous la supervision de l’Agence des normes et de la qualité, ANOR.

 

 

Garantir la qualité

Pour Gabriel Dodo Ndocke, «les biens peuvent être produits localement ou à l’extérieur. Les normes sont établies pour garantir la qualité ces biens, la sécurité, la sécurité environnementale etc.» C’est dire que l’Etat prend à cœur la santé humaine, mais aussi la protection de l’environnement.

Pour ce faire, par le PECAE, l’ANOR entend prévenir le Cameroun de produits dangereux pour la consommation. Selon le Directeur général de l’ANOR, il s’agit là d’un mécanisme qui permet de s’assurer de la qualité «des produits spécifiques importés au Cameroun.» Charles Booto à Ngon précise que ces produits doivent répondre «aux exigences de la réglementation technique et des normes établies au Cameroun.»

 

 

Protectionnisme

Les produits qui entrent au Cameroun ne passent pas toujours les frontières de manière conforme. Pis, le volume des importations va sans cesse croissant, au grand dam de la production locale. La mauvaise qualité et la dangerosité de ces produits fait aussi débat. Un débat qui laisse poindre que la Cameroun ne doit pas être «le dépotoir du monde».

 

 

Il n’est donc pas superfétatoire que le PECAE soit un outil de conservation du marché local. Il s’agit de la «la protection des producteurs locaux face à la concurrence déloyale», selon le Directeur général de l’ANOR.

À noter que la PECAE n’est pas l’apanage du Cameroun. La formule, bien avant le Cameroun, se retrouve dans plusieurs pays africains et du reste du monde.

La question des limites

Cependant, le PECAE fait l’objet d’une remise en question au Cameroun. La confusion règne chez certains exportateurs, notamment dans la filière médicament. Leur préparation au PECAE apparaît moindre. Aussi, ils sollicitent des réajustements dont la levée de la TVA sur le médicament. Mais aussi, favoriser l’industrie locale pour passer à 30% dans l’approvisionnement du marché local.

La problématique de la parapharmacie dont la cosmétique n’est pas du reste. Il en est de même des produits biologiques comme les vaccins, voire les poussins d’un jour.

 

© La Voix Des Décideurs | Eric Martial NDJOMO E.

 

 

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