Amélioration du processus électoral au Cameroun : ELECAM se concerte avec les acteurs de la société civile

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Amélioration du processus électoral au Cameroun : ELECAM se concerte avec les acteurs de la société civile

[ Le président du Conseil Electoral assisté de sa Vice-présidente, du Directeur Général adjoint  et quelques membres du cette auguste chambre se sont concertés le mercredi 05 octobre 2022 à Yaoundé avec les acteurs de la société civile.]

 

 

La Voix Des Décideurs  – La crédibilité et l’intégrité d’une élection peuvent être assurées dès lors que tous les acteurs ont un accès égalitaire et équitable au processus électoral et qu’aucun ne jouit d’un avantage par rapport aux autres. En décennie après sa création, Elections Cameroon  (ELECAM) est en quête d’amélioration du processus électoral avec les autres acteurs impliqués dans le processus électoral. Par ailleurs, conscient de la nécessité de préparer le prochain cycle électoral 2023-2025 d’une manière plus méthodique, professionnelle et efficace, les Conseil Electoral organise des rencontres bilatérales à l’effet d’échanger avec les acteurs clés du processus électoral.

C’est dans le cadre de ces rencontres d’échanges d’expériences et engagement avec les autres acteurs du processus électoral que Elections Cameroon a convié le mercredi 05 octobre à l’effet d’échanger fondamentalement sur les enjeux et les défis à venir.Placé sous le thème : « Le processus électoral au Cameroun de 2011 à 2021 10 ans avec ELECAM : leçons apprises, enjeux et perspectives »,  cette rencontre comme les autres servi de matrice, pour continuer de militer en faveur de la préservation et de la défense de ce précieux acquis, qu’est « LA PAIX ».

 

 

Société civile : une pièce essentielle pour la prévention des conflits électoraux

Selon le Président du Conseil Electoral, Président d’Elections Cameroon  (ELECAM) Dr. ENOW AbramsEGBE,« la société civile est l’une, sinon la pièce essentielle, dans la prévention des points d’embrasement des conflits potentiels autour d’une élection. De ce fait, la société civile doit nécessairement prendre part aux réflexions constructives, visant à proposer des mesures concrètes et efficaces, susceptibles d’apaiser voire de réduire à néant, les conflits résultant du processus électoral. »

En effet, plusieurs organisation de la société civile veille et contribue, tant à travers l’observation et l’alerte, qu’à travers l’évaluation régulière des bonnes pratiques électorales.

 

 

La place des femmes, des minorités et les personnes handicapées

La réussite d’un processus électoral est largement tributaire de la qualité des parties prenantes ; et leur prise en compte permet d’identifier les points d’ancrage susceptibles d’atténuer, résoudre et éliminer d’éventuelles sources de violence politique avant, pendant et après l’élection. C’est d’autant plus fondamental, qu’il importe de veiller, chacun en ce qui nous concerne, au respect des droits et des libertés de nos concitoyens à chaque phase du cycle électoral. Nous devons donc résolument tout mettre en œuvre afin de consolider la confiance et promouvoir la bonne communication, pour renforcer la crédibilité du processus électoral.

 

Au Cameroun, malgré les manquements observables, les femmes et les personnes et les minorités sont prises dans le processus électoral.COCO Bertin MOVA, Directeur Général du Club des Jeunes Aveugles Réhabilités du Cameroun (CJARC), depuis 2011, son mouvement a «  participé à la mise en place des élections accessibles pour les personnes handicapées. Il y a eu beaucoup d’améliorations, il faut le dire notamment les bureaux de vote accessibles à travers des rampes d’accès, des bulletins de vote en braille pour rendre des   élections accessibles aux personnes non voyantes », a-t-il déclaré.

Pour les attentes, les personnes handicapées, certains sont éligibles mais n’ont pas la possibilité d’être élu parce que elles participent aux élections avec des moyens beaucoup plus faibles que celles des autres participants. «  Nous attentons à ce qu’il y est davantage de facilité pour les personnes handicapées. On a vu dans d’autres pays par exemple, un code électoral qui permet aux personnes handicapées d’élire en leur sein leur représentant qui vont les représenter par exemple au niveau de l’Assemblée nationale mais lorsque nous devons concourir avec tout le reste de la population c’est très compliqué », a-t-il conclu.

 

 

Les minorités demandent plus de représentativité. Pour Soulemanou Amadou,  Secrétaire  général Fundom Bororo Youth association « depuis 10 ans ELECAM a organisé plusieurs scrutins au Cameroun mais il y a encore les attentes de la communauté Bororo a moins de représentants dans les conseils municipaux dans le conseil régional et même dans le parlement donc il faut que ELECAM nous assiste à sensibiliser la communauté, surtout les jeunes et les femmes pour qu’il participe au scrutin à venir s’inscrire sur les listes électorales voilà la première étape et après il se présente comme candidat mais il ne faut pas tout laisser aux partis politiques de choisir qu’il veulent. Car, les investitures ne favorisent pas les jeunes et les femmes ».

Bien qu’elles soient représentées à certain postes électifs, beaucoup reste à faire pour les femmes. Le quota de« 30 % des femmes qu’on doit avoir dans des instances politiques ou bien dans les parties il y a ceux qui le respectent, il y a ceux qui ne le respectent pas et ceux qui le respecte sont ta félicité mais il faut davantage mettre l’accent sur le respect de 30 % », souligne  Me Awa présidente de l’association des femmes haoussa pour le développement.

 

© La Voix Des Décideurs  | Eric Ngono, Yaoundé

 

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