Cameroun : le Groupe de la Banque mondiale contribue au renforcement des capacités hydroélectriques.
Le Groupe de la Banque mondiale a approuvé une enveloppe d’investissements de 794,5 millions de dollars pour le Projet hydroélectrique de Nachtigal dans le but d’aider le Cameroun à réaliser son objectif d’étendre l’accès à l’électricité à 88 % de sa population à l’horizon 2022.
Ce projet s’inscrit dans l’engagement de longue date du Groupe de la Banque mondiale, qui soutient le secteur énergétique du Cameroun depuis 20 ans. Une fois achevée, cette nouvelle infrastructure augmentera les capacités de production d’électricité de 30 % et offrira de meilleures opportunités pour les pauvres qui, faute de raccordements adaptés, sont exclus de manière disproportionnée de l’activité économique.
« Cet investissement dans une énergie propre est indispensable pour faire baisser le coût de l’électricité et assurer la compétitivité de l’économie camerounaise. Le projet de Nachtigal, l’un des très rares partenariats public-privé (PPP) à avoir vu le jour dans le secteur de l’hydroélectricité en Afrique subsaharienne, va accélérer la réalisation des objectifs de développement du Cameroun, et notamment la réduction de la pauvreté », souligne Elisabeth Huybens, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Cameroun.
Depuis 20 ans, le Cameroun a engagé de nombreuses réformes dans le secteur de l’énergie afin d’en améliorer la viabilité financière et d’attirer des investissements privés.
En recourant à une approche intégrée pour maximiser les financements destinés au développement, le Groupe de la Banque mondiale a joué un rôle clé pour lever des fonds privés en faveur du projet de Nachtigal. La Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) ont fourni respectivement 300 millions de dollars et 262,5 millions de dollars de garanties, tandis que la Société financière internationale (IFC) a apporté 70 millions de dollars de prises de participation, 152 millions de dollars de prêts et la gestion des risques de change sous forme d’opérations de swap. Ensemble, les institutions du Groupe ont ainsi constitué une enveloppe de financements en mesure de mobiliser, auprès du secteur privé, des solutions viables pour le développement des infrastructures au Cameroun.
« Le barrage de Nachtigal, sur lequel IFC a travaillé pendant pratiquement cinq ans comme co-promoteur, est un exemple formidable de l’efficacité du fonds InfraVentures pour concrétiser ce type de projet en Afrique. Par ailleurs, en tant que coordinateur global des créances de premier rang, IFC a mobilisé des prêts d’institutions de financement du développement et de banques commerciales locales pour un montant avoisinant 735 millions d’euros (soit 859 millions de dollars) », précise Oumar Seydi, directeur régional d’IFC pour l’Afrique.
Ce projet aidera les autorités camerounaises à réaliser leur Vision 2035 dans le but de promouvoir une croissance partagée, réduire la pauvreté et créer des emplois en améliorant l’industrialisation du pays, la productivité et la gouvernance. Il contribuera également activement au cadre de partenariat du Groupe de la Banque mondiale avec le Cameroun pour l’exercice 2017-21, qui s’attache à supprimer les multiples trappes à pauvreté dans les zones rurales, notamment dans le Nord, à favoriser le développement du secteur privé et des infrastructures et à optimiser la gouvernance.