Fécafoot : Me Dieudonné Happi accusé par le Syndicat National des Footballeurs du Cameroun

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Fécafoot : Me Dieudonné Happi  accusé par le Syndicat National des Footballeurs du Cameroun

Le climat qui règne à la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) ce dernier temps est de plus en plus chaotique d’après plusieurs observateurs du football. L’arrivée de Me Happi, avocat de profession, qui avait été considérée enfin de messe d’action de grâce, s’avère se transformer en messe de requiem au regard dit-on des textes qui sont violés çà et là.

 

 

On avait cru trouver la solution de résoudre les débats houleux, les guerres intestines dues à la formation des camps d’affrontement de l’ère post Iya, avec la désignation de Me Happi, mandaté de revoir les textes. Au grand étonnement des curieux, les prises de bec d’autrefois laissent place à la grogne.

Cette lecture plus ou moins métaphorique du climat qui règne dans cette maison du Football camerounais n’émeut encore personne jusqu’ici bien que tendant vers une catastrophe. Le Syndicat National des Footballeurs du Cameroun (SYNAFOC) que préside Geremi Sorel Njitap vient de saisir la CCA du fait que le Président du Comité de Normalisation est à la manœuvre de violation des textes.

De quoi accuse-t-on  réellement le Président du Comité de Normalisation ?

Les chefs d’accusation sont multiples mais se résument en une et une seule phrase. « L’homme de loi fait des lois des loisirs ».  Il a décidé ce dit-on au mépris des lois en vigueur en l’occurrence de l’article 42, alinéa 2 de la loi du Cameroun, de retirer le droit de vote aux corps de métier aux niveaux départementaux et régionaux.

Cette nouvelle mesure ne confère le droit de vote aux corps de métier qu’au niveau fédéral. Pour tout dire, le SYNAFOC se voit dès lors exclu de la gestion des affaires de la fédération bien qu’étant partenaire de celle-ci. Le Président du Comité de Normalisation a donc convoqué les élections au niveau départemental au mépris manifeste des revendications du SYNAFOC, d’où le sursaut d’orgueil du Président du SYNAFOC à sursoir le processus électoral en attendant le verdict de la CCA.

Que disent véritablement ces différents textes sus-évoqués ?

Le SYNAFOC s’appuierait sur bien d’éléments juridiques pour se plaindre. Primo, on parle de la Convention de Barcelone de 2006, qui fait du Syndicat « un partenaire de la Fédération ».

En clair et selon cette loi, nous entendons que les deux entités se doivent de fonctionner ensemble, ledit SYNAFOC n’étant constitué que des anciennes gloires qui par tout ailleurs ont toujours un mot à dire sur la bonne marche du football. Il faut ajouter que la loi du Cameroun No. 2018/014 du 11 juillet portant organisation et promotion des activités physiques et Sportives en son article 42 alinéa 2 si haut mentionné stipule que : « la ligue assure la coordination des clubs sportifs et des ligues régulièrement constituées qui lui sont affiliées, ainsi que les corps de métiers liés à la pratique de la discipline sportive concernée ».

Au regard de cette disposition, les corps de métiers apparaissent comme membres des ligues et devraient aussi prendre part au processus électoral dès la base. Nous sommes donc en droit de nous poser la question de savoir ce que manigance Me Happi à la Normalisation. Est-il encore dans le rôle de Normalisation où bien a-t-il versé dans l’ « anormalisation » ?

Cependant, les élections se sont néanmoins déroulées au niveau des départements sans que la CCA n’ait bougé le petit doigt encore moins de sursoir à celle-ci le temps pour elle de rendre verdict. Elle, qui avait reçu cette plainte quelques heures voir de jours avant cette élection qui s’est déroulée le 14 novembre 2018 et où nous avons déjà l’affiche complète des Présidents départementaux. Que fera finalement la CCA devant ce problème qui semble diviser plutôt que de réunir à cette veille de grandes échéances du Sport roi camerounais ? Les enfants du football camerounais, grands comme petits, gagneraient d’y aller en rangs serrés plutôt que dispersés. Nous croisons les doigts.

 

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